Syndrome prémenstruel – symptômes et conseils
Conseil médical validé par:
Direction médicale de Livi France
Le syndrome prémenstruel (SPM) est un ensemble de symptômes physiques, émotionnels et comportementaux qui surviennent dans les jours précédant le début des règles. Ces symptômes peuvent varier en intensité d’une femme à l’autre, allant de légers inconforts à des troubles sévères affectant la qualité de vie. Comprendre les causes, les symptômes et les options de traitement est essentiel pour mieux gérer le SPM et améliorer le bien-être général.
Qu'est-ce que le syndrome prémenstruel ?
Le syndrome prémenstruel (SPM) désigne un ensemble de symptômes variés qui se manifestent généralement entre dans la semaine avant le début des règles. Ces symptômes disparaissent normalement dès le début des menstruations. Le SPM affecte une grande majorité des femmes en âge de procréer et disparaît généralement au moment de la ménopause.
Pour certaines, les symptômes sont légers et n’interfèrent pas avec leur quotidien, tandis que pour d’autres, ils peuvent être suffisamment importants pour perturber leur vie personnelle, professionnelle et sociale.
Symptômes du SPM
Le syndrome prémenstruel se manifeste par une variété de symptômes qui peuvent être classés en deux catégories principales : les symptômes physiques et les symptômes émotionnels ou comportementaux.
Symptômes physiques
Douleurs abdominales : les crampes abdominales sont fréquentes et peuvent varier en intensité. Elles sont souvent ressenties dans le bas-ventre et peuvent être accompagnées de douleurs lombaires ;
Sensibilité des seins : les seins peuvent devenir douloureux, sensibles et parfois gonflés, en raison de la rétention d’eau
Ballonnements : pour la même raison, de nombreuses femmes ressentent une sensation de gonflement abdominal ;
Maux de tête : les céphalées prémenstruelles sont courantes et peuvent être dues à la chute de l’œstrogène ;
Fatigue : une fatigue générale et une baisse d’énergie sont fréquentes, même après une nuit de sommeil réparateur ;
Troubles du sommeil : l’insomnie ou un sommeil perturbé sont des symptômes courants, intensifié par le stress et les modifications hormonales ;
Acné : les éruptions cutanées, notamment sur le visage, sont souvent causées une stimulation excessive des glandes sébacées entraînant une production excessive de sébum ;
Symptômes émotionnels et comportementaux
Irritabilité et sautes d’humeur : la chute du taux d’hormones dans le sang peut entraîner une irritabilité accrue, avec des changements d’humeur soudains et imprévisibles ;
Anxiété : une sensation d’anxiété ou de stress sans raison apparente peut survenir pendant la phase prémenstruelle ;
Dépression légère : certaines femmes peuvent ressentir une humeur dépressive, avec des sentiments de tristesse, de désespoir ou de découragement. Lorsque les symptômes dépressifs sont très marques on parle de trouble dysphorique prémenstruel ou TDPM ;
Fringales : le SPM peut entraîner des envies spécifiques de certains aliments, sucrés ou salés, qui sont liées aux déséquilibres des niveaux de sérotonine ;
Diminution de la concentration : certaines femmes rapportent des difficultés à se concentrer ou à accomplir des tâches complexes pendant la période prémenstruelle ;
Isolement social : en raison des symptômes physiques et psychiques, certaines femmes peuvent ressentir le besoin de s’isoler ou d’éviter les interactions sociales.
Quelles sont les causes du syndrome prémenstruel ?
Les causes exactes du syndrome prémenstruel ne sont pas encore complètement élucidées, mais plusieurs facteurs semblent jouer un rôle important dans le développement des symptômes.
Modifications hormonales
Les variations des taux d’hormones sexuelles féminines, en particulier l’œstrogène et la progestérone, au cours du cycle menstruel, sont considérées comme les principales responsables du SPM. Pendant la phase lutéale du cycle (deuxième phase), qui commence après l’ovulation, les niveaux de progestérone augmentent puis chutent si la fécondation n’a pas eu lieu, entraînant des symptômes prémenstruels.
Ces variations hormonales peuvent affecter l’équilibre chimique du cerveau, notamment les niveaux de neurotransmetteurs tels que la sérotonine, ce qui explique pourquoi certaines femmes ressentent des symptômes émotionnels tels que l’irritabilité ou la dépression.
Facteurs de stress
Le stress est un facteur aggravant bien connu du SPM. Le stress chronique peut augmenter la production de cortisol, l’hormone du stress, ce qui peut accentuer les symptômes du SPM. De plus, le stress peut affecter la qualité du sommeil et augmenter la fatigue, rendant le corps plus vulnérable aux autres symptômes du SPM.
Alimentation et mode de vie
Le mode de vie et les habitudes alimentaires jouent également un rôle important dans l’apparition et la gravité des symptômes du SPM. Une alimentation déséquilibrée et riche en sel, en sucre, en caféine ou en alcool, peut aggraver certains symptômes tels que les ballonnements, et les sautes d’humeur.
De même, un manque d’activité physique peut accentuer la sensation de fatigue et de dépression. À l’inverse, une alimentation équilibrée, riche en nutriments essentiels comme les vitamines B6 et E, le magnésium, le calcium ainsi qu’une activité physique régulière, peuvent aider à atténuer les effets du SPM.
Diagnostic et traitement du syndrome prémenstruel
Le diagnostic du SPM repose principalement sur l’observation des symptômes et leur corrélation avec le cycle menstruel.
Approches thérapeutiques
Le traitement du SPM est souvent personnalisé en fonction de la gravité des symptômes et des préférences de la patiente. Voici quelques options de traitement couramment utilisées :
Modifications du mode de vie : l’adoption d’une alimentation équilibrée, riche en fruits, légumes, grains entiers et protéines maigres, limitée en caféine peut aider à atténuer certains symptômes du SPM. La réduction de la consommation de sel peut aider à limiter la rétention d’eau. L’exercice physique régulier, même une simple marche quotidienne, peut améliorer l’humeur et réduire les symptômes physiques comme les ballonnements et la fatigue ;
Médicaments : dans les cas plus sévères, des médicaments peuvent être prescrits. Les antidépresseurs, notamment les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS), peuvent être efficaces pour soulager les symptômes psychiques graves. Les contraceptifs hormonaux peuvent également être prescrits pour réguler les déséquilibres hormonaux. Le paracétamol et es anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), tels que l’ibuprofène, peuvent aider à soulager les douleurs diverses et les maux de tête ;
Suppléments : certaines études suggèrent que des suppléments tels que le magnésium, les vitamines B6 et E, le calcium, peuvent aider à réduire certains symptômes du SPM. Cependant, il est important de consulter un médecin avant de commencer tout supplément pour s’assurer qu’il est approprié et sûr.
Thérapie cognitive et comportementale (TCC) : pour les femmes dont les symptômes émotionnels sont particulièrement sévères, la TCC peut être une option efficace. Cette approche thérapeutique aide à identifier et à modifier les pensées et comportements négatifs qui peuvent accroître les symptômes du SPM. La TCC peut également aider à la gestion du stress et pour faire face aux symptômes émotionnels ;
Thérapies complémentaires : certaines femmes pratiquent des thérapies complémentaires telles que le yoga ou la méditation. Ces approches peuvent parfois les aider à réduire le stress et les insomnies, contribuant ainsi à un bien-être général pendant la phase prémenstruelle.
Conseils pour soulager le syndrome prémenstruel
Voici quelques conseils pratiques pour atténuer les symptômes du SPM :
Adoptez une alimentation équilibrée : consommez des repas réguliers riches en nutriments, en privilégiant les fruits, les légumes, les grains entiers et les protéines maigres. Évitez les excès de sucre, de sel, de caféine et d’alcool, qui peuvent accentuer les symptômes du SPM ;
Pratiquez une activité physique régulière : l’exercice peut aider à réduire le stress, améliorer l’humeur et atténuer les symptômes physiques tels que la fatigue et les ballonnements. Même une marche quotidienne peut faire une différence significative ;
Gérez le stress : Utilisez des techniques de gestion du stress comme la méditation, le yoga ou la respiration profonde pour aider à équilibrer vos émotions et réduire l’anxiété associée au SPM ;
Dormez suffisamment : Un sommeil de qualité est crucial pour maintenir un bon équilibre hormonal et aider à réduire les symptômes du SPM. Essayez de vous coucher et de vous lever à des heures régulières, et assurez-vous de créer un environnement propice au sommeil ;
Suivez vos symptômes : Tenez un journal de vos symptômes pour mieux comprendre leur évolution et identifier les déclencheurs. Cela peut également être utile pour discuter avec votre médecin des options de traitement les plus adaptées.
Quand devriez-vous consulter ?
Il est recommandé de consulter un médecin si les symptômes du SPM impactent votre vie quotidienne ou si vous ressentez des symptômes émotionnels graves (sentiments de dépressions ou pensées suicidaires). Un médecin peut vous aider à déterminer si vous souffrez de SPM ou de trouble dysphorique prémenstruel (PMDS), une forme plus sévère du SPM, et vous orienter vers un traitement approprié.
Comment Livi peut vous aider ?
En cas de syndrome pré-menstruel non sévère, les médecins sur Livi vont pouvoir évaluer votre SPM et vous conseiller sur les règles hygiéno-diététiques à adopter.
Nos médecins peuvent vous conseiller sur les modifications de votre mode de vie et prescrire des traitements si nécessaire. Nous offrons un suivi régulier pour vous aider à gérer vos symptômes et améliorer votre qualité de vie.
Lorsque le SPM est plus grave, une consultation physique et un suivi seront nécessaires.
Sources
Questions fréquemment posées sur le syndrome prémenstruel
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