Tachycardie – symptômes, causes et traitement

Qu’est-ce que la tachycardie ?

La tachycardie se caractérise par une fréquence cardiaque au repos plus rapide qu’à l’habitude. Ce phénomène peut être secondaire à plusieurs causes, comme une augmentation des besoins en oxygène au repos (stress, infection ou fièvre par exemple), ou une perturbation des signaux électriques qui contrôlent le rythme cardiaque.

Symptômes de la tachycardie

Habituellement, la tachycardie bénigne est asymptomatique ou ne fait ressentir que des palpitations au repos, et sa découverte peut être faite de manière fortuite lors d’un examen de routine chez le médecin. Mais il existe quelques symptômes qui doivent être considérés comme des signaux d’alerte, et doivent pousser à aller consulter un médecin rapidement : 

• Palpitations : Une sensation d’accélération ou d’irrégularité des battements cardiaques, souvent ressentie dans la poitrine ou le cou. Les palpitations ressenties à l’effort doivent toujours être prises au sérieux. 

• Essoufflement : Une difficulté à respirer, même au repos, pouvant être exacerbée par un effort physique même minime. 

• Fatigue persistante : Une sensation d’épuisement, due à une mauvaise oxygénation des tissus causée par un rythme cardiaque inefficace. 

• Vertiges ou étourdissements : Liés à une baisse temporaire de la pression artérielle ou à une réaction vagale en particulier lors d’un épisode soudain de tachycardie. 

• Douleurs thoraciques : Une sensation de pression ou de douleur dans la poitrine. Il s’agit là d’un signal d’alarme. 

• Syncope : Une perte de conscience temporaire, généralement provoquée par une diminution brutale de l’apport sanguin au cerveau. 

Quelles sont les causes de la tachycardie ? 

La tachycardie peut être causée par divers facteurs qui influencent la régulation électrique du cœur. Voici une explication approfondie des causes principales : 

1. Facteurs liés au mode de vie : 

• Stress et anxiété : Le stress chronique ou aigu stimule la production d’adrénaline, augmentant le rythme cardiaque. 

• Consommation de stimulants : La caféine, la nicotine, l’alcool ou les drogues comme la cocaïne perturbent le système électrique du cœur. 

2. Troubles de la conduction électrique du cœur : 

• Fibrillation auriculaire : Une activité électrique désorganisée dans les oreillettes peut provoquer une tachycardie irrégulière, qui nécessite un avis cardiologique urgent. 

• Tachycardie ventriculaire : L’activité électrique désorganisée s’intéresse ici surtout aux ventricules entraînant une tachycardie et bien souvent d’autres symptômes tels qu’une syncope ou douleur thoracique. Il s’agit d’une urgence vitale, car elle peut se transformer à tout moment en fibrillation ventriculaire dans laquelle l’activité cardiaque est inefficace et nécessite bien souvent un choc électrique. 

• Tachycardie jonctionnelle : Aussi appelée maladie de Bouveret, il s’agit d’une affection éclectique assez fréquente, souvent bénigne mais toujours impressionnante, dans laquelle le cœur peut “s’emballer” et aller jusqu’à plus de 200 battements par minutes 

3. Facteurs médicaux sous-jacents : 

• Troubles thyroïdiens : Une hyperthyroïdie stimule le métabolisme et augmente le rythme cardiaque. 

• Fièvre : Une augmentation de la température corporelle accélère naturellement le rythme cardiaque. 

• Infection : L’existence d’une infection entraîne une accélération de la fréquence cardiaque pour amener rapidement les défenses immunitaires combattre l’infection 

• Anémie : Une diminution du nombre de globules rouges oblige le cœur à travailler davantage pour fournir de l’oxygène. 

4. Effets secondaires de médicaments : 

Certains médicaments comme les bronchodilatateurs ou les décongestionnants stimulent involontairement le système nerveux. 

5. Facteurs génétiques : 

Certaines formes de tachycardie, comme le syndrome de Wolff-Parkinson-White, sont héréditaires et dues à des anomalies congénitales dans les voies électriques du cœur. 

Une évaluation médicale est essentielle pour déterminer la cause précise et orienter le traitement. 

Diagnostic de la tachycardie

 Le diagnostic de la tachycardie repose sur une évaluation approfondie, combinant examen clinique, antécédents médicaux et tests complémentaires. Lors de la consultation, le médecin interroge le patient sur la fréquence, la durée et les circonstances des épisodes de tachycardie, ainsi que sur des symptômes associés comme des douleurs thoraciques, des étourdissements ou une perte de connaissance. Un examen physique est réalisé, incluant l’auscultation cardiaque et la mesure de la tension artérielle. 

L’électrocardiogramme (ECG) constitue l’outil central et indispensable pour identifier le type de tachycardie et évaluer l’activité électrique du cœur. Des tests prolongés, comme une holter cardiaque (monitorage sur 24 à 72 heures), sont souvent prescrits pour détecter les épisodes intermittents.   

Si la tachycardie semble déclenchée par des efforts, une épreuve d’effort sur tapis roulant ou vélo peut être réalisée sous surveillance médicale stricte. Des examens d’imagerie, tels que l’échocardiographie ou l’IRM cardiaque, permettent de vérifier l’état structurel du cœur.  

Traitement de la tachycardie

Le traitement dépend de la cause sous-jacente et du type de tachycardie. Pour les tachycardies diagnostiquées bénignes, des techniques de respiration, de cohérence cardiaque, de gestion de stress peuvent être tentées.

Pour les tachycardies secondaires à une cause connue, elles sont bien souvent résolutives à l’arrêt d’un traitement ou à la guérison de cette cause. Lors des tachycardies jonctionnelles diagnostiquée, des techniques de stimulation vagale, comme retenir sa respiration ou appliquer de l’eau froide sur le visage, peuvent être utilisées pour ralentir le rythme cardiaque. Pour les autres types de tachycardies, un traitement médicamenteux est bien souvent nécessaire.  

En cas de tachycardie avec arythmie mettant en jeu le pronostic vital, une cardioversion électrique peut être réalisée pour rétablir un rythme cardiaque normal. 

Pour prévenir les récidives, des médicaments tels que les bêtabloquants ou les inhibiteurs calciques peuvent être prescrits. Dans certains cas, une ablation par radiofréquence est envisagée. Cette procédure consiste à détruire, via un cathéter, les tissus cardiaques responsables des anomalies électriques. Si la tachycardie est liée à une autre pathologie, comme une hyperthyroïdie ou une anémie, le traitement de cette condition est prioritaire. 

 Les modifications du mode de vie jouent également un rôle essentiel : réduire la consommation de caféine et d’alcool, arrêter le tabac, gérer le stress et pratiquer une activité physique régulière aident à stabiliser le rythme cardiaque.

Pour les patients souffrant de troubles graves ou récurrents, un stimulateur cardiaque ou un défibrillateur implantable peut être recommandé. 

Quand consulter un médecin ?

 Consultez rapidement si vous ressentez des battements cardiaques rapides persistants, des douleurs thoraciques, ou des malaises inexpliqués. En cas de perte de conscience ou d’essoufflement sévère, appelez les urgences immédiatement.

Ces symptômes peuvent signaler une complication grave nécessitant une intervention urgente. 

Comment Livi peut vous aider ? 

 Vous pouvez contacter Livi pour obtenir des conseils médicaux et des informations sur la tachycardie via notre service de téléconsultation. Nos médecins réalisent une évaluation personnalisée en fonction de vos symptômes et des informations recueillies durant la consultation. Il est cependant nécessaire de consulter en présentiel pour le diagnostic initial des palpitations, ou en urgence s'il existe un des signes de gravité.  

Nos médecins sont disponibles tous les jours de 6h à minuit.