10 états des selles et ce qu’ils révèlent
Les selles peuvent en dire long sur votre état de santé général. Voici 10 états de vos selles et ce qu’ils disent de votre transit.
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Dr. Samy M'Zari
Vous souffrez de douleurs plus ou moins intenses au moment de la défécation ? Peut-être notez-vous également des démangeaisons ainsi qu’une inflammation de la zone rectale ? Vous souffrez peut-être d’hémorroïdes. Les médecins sur Livi vous conseillent afin de soulager les douleurs ainsi que la gêne occasionnées par cette pathologie.
La maladie hémorroïdaire est une affection bénigne qui touche le réseau de vaisseaux sanguins présent à l’état normal au niveau du canal anal.
Ce réseau, composé de lacs veineux et de petites artérioles, se distingue par un plexus veineux externe, situé juste sous la peau de l’orifice de l’anus, et un plexus veineux interne, plus profondément situé, qui joue un rôle dans la continence anale.
Cette pathologie correspond à différents troubles causés par ces vaisseaux lorsqu’ils sont irrités.
Elles se trouvent à l’intérieur du canal anal. Celles-ci sont particulièrement douloureuses au moment du passage aux selles et lors des crises hémorroïdaires. Elles sont la cause de présence de sang dans les selles et sont souvent accompagnées d’une sensation de démangeaison ainsi que d’une inflammation du rectum.
Au cours d’un effort de poussée, les hémorroïdes internes peuvent s’extérioriser, on parle alors de prolapsus. Il peut se réintégrer spontanément ou manuellement. Il engendre généralement des démangeaisons au niveau de l'anus, des saignements ou des suintements gênants.
Les hémorroïdes externes sont comme leur nom l’indique situés à l’extérieur du canal anal. Ils peuvent se compliquer d’une thrombose hémorroïdaire correspondant à la survenue brutale d’une tuméfaction dure et douloureuse au niveau de la marge anale régressant en 1 à 3 semaines.
Les facteurs favorisant la maladie hémorroïdaire sont :
l’insuffisance veineuse ;
la constipation (une hyperpression abdominale relative est requise pour exonérer les selles), mais également les diarrhées (par phénomène irritatif) ;
une alimentation épicée, ainsi que la consommation d’alcool ;
la grossesse, l’accouchement et le post partum ;
la sédentarité, le surpoids ;
la pratique de certains sports de force (par ce même mécanisme d’hyperpression abdominale).
La maladie hémorroïdaire se manifeste par des douleurs, des saignements et des tuméfactions. Il existe plusieurs stades, évoluant successivement du stade précoce jusqu’aux complications f :
les hémorroïdes externes ou internes peuvent être source de douleurs et de légers saignements (traces sur le papier toilette) ;
les crises hémorroïdaires, déclenchées par des troubles du transit ou un défaut d’alimentation, sont signalées par une sensation de chaleur ou pesanteur lors de l’activité physique ou du passage des selles ;
Lorsque les symptômes deviennent plus prononcés on arrive au stade des complications qui sont :
les thromboses qui correspondent à la coagulation de sang à l’intérieur du lac veineux. Elles donnent une tuméfaction bleutée et inflammatoire, plus ou moins tendue, extrêmement douloureuse au toucher, empêchant parfois la position assise ;
les hémorragies hémorroïdaires qui se traduisent par l’émission de sang rouge non mélangée aux selles allant des simples traces jusqu’aux éclaboussures de sang sur la cuvette des toilettes ; ces saignements peuvent parfois tâcher les sous-vêtements ;
les prolapsus, qui entraînent une descente des hémorroïdes internes sources de brûlures. Ces descentes, ou procidences, sont favorisées par une laxité du tissu conjonctif.
La maladie hémorroïdaire est bénigne et sans gravité particulière, en dehors d’un risque de saignement important pouvant causer une anémie, ce qui demeure exceptionnel néanmoins.
Une suspicion de maladie hémorroïdaire justifie un examen physique de manière à confirmer le diagnostic. En effet, les symptômes sus-cités ne sont pas spécifiques des hémorroïdes et peuvent être le symptôme d’autres pathologies, parfois graves.
Le diagnostic de la maladie hémorroïdaire est réalisé par le médecin en consultation après un examen clinique permettant de confirmer le diagnostic. En téléconsultation, il est possible de réaliser un diagnostic à l’aide d’un interrogatoire poussé et de la visualisation des lésions (en vidéo ou à l’aide de photos), cependant l’examen clinique reste indispensable afin d’éliminer une complications ou la nécessité de réaliser un traitement instrumental ou chirurgical.
Le premier traitement correspond à la prise en charge des facteurs favorisants. Il s’agit de :
Régulariser le transit.
Promouvoir une alimentation équilibrée riche en fibres.
Éviter la consommation de boissons alcoolisées, d’excitants (café, thé, coca...) et de repas épicés.
Lutter contre la sédentarité.
En cas de crise douloureuse ou de thrombose hémorroïdaire, des anti-hémorroïdaires locaux sous forme de pommade ou suppositoires peuvent être prescrits. L’ordonnance associe souvent des traitements antalgiques et des anti-inflammatoires en dehors des contre-indications. Si la position assise est impossible, des bouées de décharge du périnée peuvent être recommandées.
Les traitements veinotoniques sont évalués comme insuffisants. Ils n’auraient aucun effet sur les douleurs, et leur effet sur le prurit, les suintements et les saignements est controversé.
En cas de thrombose hémorroïdaire externe, si la douleur et les symptômes persistent de façon importante malgré le traitement médical, ou dans le cas d’une thrombose hyperalgique, il pourra être proposé une excision sous anesthésie locale afin de retirer le caillot.
En cas de saignement hémorroïdaire important, des traitements instrumentaux comme la sclérose, la photocoagulation ou la ligature pourront être proposés sous anesthésie locale afin d’arrêter le saignement.
En cas de thrombose hémorroïdaire interne importante, persistante ou nécrosée, de troubles chroniques invalidants ou récidivants, ou de prolapsus important, une chirurgie pourra être proposée. Elle se réalise sous anesthésie générale par différentes techniques permettant de réaliser une hémorroïdectomie c'est-à-dire de retirer ou supprimer l’activité des réseaux veineux hémorroïdaires principaux.
Une crise hémorroïdaire dure généralement de 2 à 4 jours.
Les symptômes disparaissent le plus souvent seuls ; cependant en cas de douleur importante ou de récidive, il est recommandé de faire appel à un médecin.
Si vous souffrez des symptômes susmentionnés, n’hésitez pas à en parler à votre médecin traitant, ou à un médecin sur Livi si ce dernier n’est pas disponible. Ce dernier pourra vous orienter vers un examen physique afin de confirmer le diagnostic et d’obtenir le traitement adapté.