Commotion cérébrale

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Conseil médical validé par:

Dr. Laura Borgel

Conseil médical validé

Un coup sur la tête ou une blessure à la tête à la suite d’un accident peut parfois induire une commotion cérébrale. Les symptômes classiques sont des maux de tête, de la fatigue, des étourdissements et des nausées. La plupart d’entre eux disparaissent en l’espace de quelques semaines. En cas de puissant coup à la tête, un examen médical s’avère souvent nécessaire pour surveiller l’absence de complication.

Qu'est-ce qu'une commotion cérébrale

La commotion cérébrale (ou traumatisme crânien léger par opposition aux traumatismes crâniens graves entraînant des saignements et des lésions irréversibles) est relativement fréquente. 

Le cerveau est normalement protégé par le liquide céphalorachidien qui l’empêche d’entrer en contact avec l’os du crâne lors des mouvements ou des chocs. En cas de choc direct au niveau de la tête, du visage ou du cou, le cerveau peut bouger et entrer en contact avec les parois du crâne, ce qui provoque des lésions. Toutefois, le cerveau peut également être endommagé même si la tête n’a pas été heurtée, par exemple lors d’une violente agitation ou décélération soudaine.

Les enfants sont souvent victimes de commotions cérébrales liées à des chutes, des accidents sportifs, notamment des chutes à vélo. Chez l’adulte, les causes les plus fréquentes sont les accidents de la route et les rixes. Enfin, chez les personnes âgées, les chutes sont la cause la plus fréquente de commotion cérébrale. 

Une commotion cérébrale est une perturbation de l’état de conscience de la personne. Ce changement peut être de très courte durée ou se prolonger pendant plusieurs jours, voire plusieurs mois. Quelle que soit la gravité du traumatisme, les répercussions ne sont jamais les mêmes d’une personne à une autre. Il est toutefois important de savoir que les symptômes peuvent se manifester directement ou être retardés : ils surviennent parfois seulement quelques heures ou quelques jours plus tard. 

Quels sont les symptômes d'une commotion cérébrale ?

Selon la gravité du traumatisme, différents symptômes peuvent apparaître. 

Il est possible d’observer une perte de connaissance brève (de quelques secondes à quelques minutes) ou une simple confusion momentanée. Il peut exister également une incapacité de se rappeler les événements et les expériences qui sont survenues avant ou peu après le traumatisme (amnésie). 

La commotion cérébrale s’accompagne également de symptômes plus fréquents tels que : 

  • maux de tête ;

  • nausées et vomissements ;

  • photosensibilité et vision double ;

  • fatigue ;

  • étourdissements ou vertiges ; 

  • irritabilité (notamment chez les jeunes enfants).

Attention aux symptômes retardés

Certaines personnes peuvent se sentir plus ou moins normales juste après une commotion, mais les symptômes peuvent se manifester avec retardement. Il se peut que vous commenciez à vous sentir mal plusieurs heures après le traumatisme. 

La commotion cérébrale est un traumatisme crânien léger qui n’est cependant pas à prendre à la légère. La survenue d’une complication, bien que rare, est possible, en particulier pendant les 24 premières heures. C’est pourquoi vous ne devez pas être seul pendant cette période, même si vous vous sentez bien. Une surveillance attentive de votre entourage est nécessaire afin de faire attention à toute aggravation des symptômes ou apparition de nouveaux symptômes. 


Commotion cérébrale chez l’enfant

La commotion cérébrale est plus fréquente chez l’enfant que chez l’adulte. Les enfants sont très actifs, rapides et ne pensent pas aux risques et aux conséquences de la même façon que les adultes. Leur sens de l’équilibre n’est pas tout à fait développé et ils peuvent avoir des difficultés à évaluer les distances, les vitesses et les hauteurs. Ils peuvent donc facilement se faire mal, heurter quelque chose à vélo ou se blesser dans le cadre de jeux ou d’activités sportives. 

Les enfants peuvent donc régulièrement se blesser à la tête. L’enfant peut se sentir étourdi et nauséeux, vomir ou ressentir de la fatigue et vouloir dormir. Il arrive que les troubles ne se manifestent qu’après quelques heures. Il est important que vous surveilliez l’enfant régulièrement les 24 premières heures après une blessure, même la nuit. 

Dans certains cas, les symptômes d’une commotion cérébrale peuvent persister pendant plusieurs jours ou semaines. Il peut s’agir de maux de tête, de fatigue inhabituelle ou de troubles de la concentration. Si les symptômes s’aggravent avec le temps, il convient de consulter un médecin.

En cas de puissant coup à la tête, il peut y avoir un risque d’hémorragie cérébrale. L’état de l’enfant s’aggrave alors au cours des 24 premières heures. 

Symptômes nécessitant des soins médicaux urgents : 

  • évanouissement de l’enfant pendant plus d’une minute ;

  • convulsions ;

  • troubles de la conscience ;

  • maux de tête aggravés ;

  • vomissements persistants ;

  • ecchymoses autour des yeux ;

  • changements comportementaux, comme une irritabilité prononcée.

Comment diagnostiquer une commotion cérébrale ?

Une commotion cérébrale ne requiert en principe aucune intervention du système de soins de santé. Toutefois, en cas de puissant coup à la tête, il convient généralement de se faire examiner par un médecin. Il vérifiera la tension artérielle, la fréquence cardiaque et diverses fonctions neurologiques. Dans certains cas, des examens complémentaires pourront être demandés s' il existe un doute sur une complication ou un signe de gravité.

Quel traitement en cas de commotion cérébrale ?

Dans le cas d’une commotion cérébrale avérée qui ne permet pas de soupçonner une blessure grave, le traitement consiste à se reposer pour permettre au cerveau de se réparer et de retrouver son fonctionnement normal. 

En général, la victime se rétablit en quelques jours à plusieurs semaines. Le temps de rétablissement varie en fonction de la gravité du traumatisme, mais également en fonction de chaque personne.

Dans certains cas, des symptômes persistent plus longtemps. C’est ce qu’on appelle le syndrome post-commotionnel. Les personnes souffrent généralement de maux de tête, d’étourdissement, de trouble de la mémoire et de difficultés de concentration, d'irritabilité, de dépression et de stress.

Que faire en cas de commotion cérébrale ?

Après une commotion cérébrale, notamment pendant les 48h qui suivent le traumatisme, un repos strict sans activité sportive ou intellectuelle est conseillé

  • évitez les activités qui nécessitent une forte concentration ;

  • limitez la lecture et ne regardez pas la télévision ou les écrans ;

  • ne prenez pas d’alcool (y compris de la bière ou du vin).


Ne prenez aucun médicament sans l’accord d’un médecin, il risquerait de masquer des signes de complication. 

Dans quel cas faut-il consulter ?

Consultez un médecin si vous avez subi un puissant coup à la tête ou si vous n’êtes pas certain de la gravité de votre blessure. Il convient également de consulter un médecin si vous vous sentez mal après quelques heures, quelques jours ou quelques semaines. 

Consultez un médecin d’urgence en cas de symptômes suivants :

  • évanouissement pendant plus d’une minute ;

  • ecchymoses autour des yeux ;

  • maux de tête intenses ou persistants ;

  • nausées ou vomissements répétés ;

  • convulsions ;

  • lassitude, somnolence excessive ;

  • troubles de la vision ;

  • pupilles de taille inégale ;

  • confusion ;

  • changement de comportement ;

  • vertiges ;

  • troubles de l’équilibre ou de la marche ;

  • trouble de la parole ;

  • faiblesse dans les bras ou les jambes ;

  • fluide ou sang s’écoulant de la bouche, du nez ou des oreilles.

Ce que Livi peut faire pour vous

En cas de commotion cérébrale, vous pouvez vous adresser à un médecin sur Livi pour obtenir de l’aide et des informations. Le médecin pratiquera une évaluation individuelle en fonction de vos symptômes et du déroulement de la consultation. Il se peut alors que vous soyez réorienté vers des soins supplémentaires. Une commotion cérébrale nécessite parfois un examen physique. 

Si c’est votre enfant qui présente des troubles, veillez à ce qu’il soit présent lors de la consultation. 


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Dr. Laura Borgel