Algie vasculaire de la face – symptômes, causes et traitement

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L’algie vasculaire de la face est une forme rare de céphalée (mal de tête) qui se manifeste par des crises intenses, localisées d’un seul côté du visage, souvent autour de l’œil. Elle survient par épisodes, pouvant durer plusieurs semaines, entrecoupés de périodes de rémission.

Algie vasculaire de la face : qu’est-ce que c’est ?

L’algie vasculaire de la face (AVF), parfois appelée « céphalée de Horton », est une forme rare mais extrêmement douloureuse de maux de tête. Elle se caractérise par des crises très intenses, souvent localisées autour d’un œil, et survenant par salves pendant plusieurs jours ou semaines, avant de disparaître temporairement. Cette pathologie fait partie des céphalées dites « trigémino-autonomiques », en raison de l’implication du nerf trijumeau et de symptômes végétatifs associés (comme des larmoiements ou une congestion nasale). 

L’AVF touche majoritairement les hommes jeunes entre 20 et 40 ans, mais peut survenir à tout âge. Elle est parfois confondue avec la migraine, bien qu’elle soit bien plus brutale et courte dans sa durée. 

Symptômes de l’algie vasculaire de la face

L’algie vasculaire de la face provoque des crises de douleur extrêmement intenses, souvent considérées comme les plus douloureuses parmi les céphalées. 

La douleur est : 

  • Unilatérale, autour de l’œil, de la tempe ou du front 

  • Brutale, avec un pic en quelques minutes 

  • Courte, durant généralement entre 15 minutes et 3 heures 

  • Récurrente, pouvant survenir plusieurs fois par jour, souvent à heure fixe 

D’autres signes accompagnent fréquemment la douleur : 

  • Œil rouge et larmoyant 

  • Paupière tombante 

  • Nez bouché ou qui coule 

  • Transpiration faciale unilatérale 

Pendant les crises, les patients sont souvent agités, incapables de rester en place. Les épisodes surviennent par périodes de quelques semaines à plusieurs mois, entrecoupées de phases sans symptômes (forme épisodique) ou peuvent persister toute l’année (forme chronique). 

 

Causes et facteurs de risque

Les causes exactes de l’algie vasculaire de la face ne sont pas encore totalement élucidées. Toutefois, plusieurs éléments permettent de mieux comprendre les mécanismes sous-jacents : 

  • Anomalies de l’hypothalamus : cette région du cerveau, impliquée dans la régulation du rythme circadien (rythme biologique, sur les 24h d’une journée), serait hyperactive durant les crises, expliquant leur régularité. 

  • Hyperactivité du nerf trijumeau : ce nerf, qui innerve le visage, jouerait un rôle central dans la transmission de la douleur. 

  • Facteurs génétiques : un antécédent familial pourrait augmenter le risque d’AVF. 

  • Consommation d’alcool : bien qu’il ne soit pas une cause directe, l’alcool peut déclencher des crises pendant les périodes actives. 

  • Tabac : les fumeurs semblent plus souvent concernés par cette pathologie. 

  • Altérations vasculaires : certains chercheurs suspectent une dilatation anormale des vaisseaux sanguins cérébraux lors des crises. 

 L’AVF n’est pas liée à une tumeur ou à une lésion cérébrale, mais un bilan d’imagerie peut être nécessaire pour écarter d’autres pathologies de ce type. 

 

Diagnostic de l’algie vasculaire de la face

 Le diagnostic de l’algie vasculaire de la face repose essentiellement sur l’analyse clinique des symptômes décrits par le patient. Compte tenu de la spécificité des douleurs — leur intensité, leur durée, leur localisation unilatérale et leur récurrence — un médecin expérimenté peut souvent identifier la pathologie dès la première consultation. Une attention particulière est portée aux signes accompagnateurs, comme les rougeurs oculaires, les larmoiements, la congestion nasale ou la chute de la paupière, qui renforcent fortement l’hypothèse diagnostique. 

Il n’existe pas de test biologique ou d’examen sanguin spécifique pour confirmer ce type de céphalée. Toutefois, des examens complémentaires comme une IRM cérébrale ou un scanner peuvent être prescrits pour écarter d’autres causes possibles de douleurs faciales ou intracrâniennes, notamment des tumeurs, des anomalies vasculaires ou des sinusites chroniques. Ces examens visent à éliminer d’autres diagnostics différenciés et à assurer une prise en charge adaptée. 

Un neurologue est généralement impliqué dans l’établissement du diagnostic, en particulier dans les cas complexes ou chroniques. Un suivi régulier est ensuite mis en place pour évaluer l’évolution des crises et adapter les traitements. 

 

Traitements de l’algie vasculaire de la face

Il n’existe pas de traitement curatif de l’algie vasculaire de la face, mais plusieurs approches permettent de soulager les crises et de prévenir leur survenue. 

Traitement des crises (aiguës) 

  • Injection de sumatriptan (par voie sous-cutanée) : efficace en quelques minutes 

  • Oxygénothérapie à haut débit (12-15 L/min pendant 15 à 20 minutes) : permet de soulager certaines crises 

  • Éviction de l’alcool : indispensable pendant les périodes de crise 

Traitement de fond (prévention) 

  • Vérapamil : médicament le plus utilisé, souvent à doses croissantes 

  • Lithium, corticoïdes ou topiramate : en deuxième intention 

  • Stimulations nerveuses : en cas d’AVF chronique résistante, une stimulation du nerf occipital ou du nerf sphénopalatin peut être envisagée 

Le suivi médical est essentiel pour adapter le traitement en fonction de la réponse du patient. 

Quelles sont les complications possibles de l’algie vasculaire de la face ?

Bien que l’algie vasculaire de la face ne mette pas en jeu le pronostic vital, ses répercussions sur la qualité de vie peuvent être particulièrement marquées, surtout chez les patients atteints de formes chroniques : 

  • Troubles du sommeil : la survenue fréquente des crises pendant la nuit ou en début de matinée perturbe le rythme de sommeil, entraînant fatigue, irritabilité et diminution de la vigilance au quotidien. 

  • Anxiété anticipatoire : la peur de la prochaine crise, souvent brutale et extrêmement douloureuse, génère une tension permanente. Cette appréhension peut affecter la concentration, l’humeur et les interactions sociales. 

  • Dépression liée à la douleur chronique : la douleur intense et répétée, associée à une impression de perte de contrôle, peut favoriser des épisodes dépressifs, en particulier en l’absence de traitement efficace. 

  • Isolement social : l’impact émotionnel et fonctionnel des crises conduit certains patients à se retirer de la vie sociale ou professionnelle, limitant leurs activités par peur de déclencher ou de subir une crise en public. 

Dans ce contexte, un accompagnement psychologique est souvent utile, notamment pour les personnes atteintes d’AVF chronique. Il peut aider à mieux gérer la douleur, à réduire l’impact émotionnel de la maladie et à retrouver une meilleure qualité de vie. 

 

Quand consulter un médecin ?

Il est essentiel de consulter un professionnel de santé dès l’apparition de douleurs intenses et inhabituelles au niveau du visage, surtout si elles surviennent de manière répétée et s’accompagnent de signes tels que des larmoiements ou une congestion nasale. Un diagnostic précoce permet d’instaurer rapidement un traitement adapté, d’éviter l’errance médicale, et d’améliorer considérablement la qualité de vie. 

 

Comment Livi peut vous aider

Sur Livi, vous pouvez consulter rapidement un médecin généraliste en ligne, qui pourra évaluer vos symptômes, poser un premier diagnostic et vous orienter vers un neurologue si nécessaire. En cas de suspicion d’algie vasculaire de la face, le médecin pourra également vous proposer un traitement symptomatique initial et assurer un suivi régulier.  
 
Nos médecins sont disponibles 24h/24 et 7j/7. 

Questions fréquemment posées sur l'algie vasculaire de la face

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