Généralement bénins, ces virus hivernaux sont néanmoins à l’origine de véritables épidémies, sans compter que leurs symptômes sont désagréables et peuvent durer dans le temps s’ils ne sont pas traités.
Quelles sont les maladies de l'hiver ?
Pourquoi est-on plus sensibles aux virus pendant l’hiver ? En réalité, ce n’est pas vraiment le froid qui nous rend plus vulnérable aux maladies typiques de l’hiver, mais plutôt le fait que nous passions moins de temps au grand air et plus de moments dans des espaces clos, mal ventilés, et avec une certaine promiscuité propices à la transmission des virus. Voici les principales maladies de l’hiver, leurs symptômes et les traitements possibles.
La rhinopharyngite
La rhino-pharyngite, couramment appelée rhume, correspond à une inflammation du pharynx et des fosses nasales entraînant un écoulement et une obstruction au niveau du nez, des éternuements, de la fièvre et de la toux. Elle est très contagieuse et affecte particulièrement les enfants de moins de 6 ans. Cette infection virale est sans gravité et peut durer entre 5 et 10 jours. Ces symptômes étant cependant communs à d’autres maladies, comme l’angine ou la grippe, il est important de consulter un médecin afin d’établir le bon diagnostic et de bénéficier du traitement adapté.
Les maux de gorge
Les origines des maux de gorge sont très diverses. Il peut s’agir d’une inflammation du pharynx, du larynx ou encore des amygdales. C’est souvent le symptôme d’une maladie sous-jacente, comme l’angine ou la grippe. Mais les maux de gorge peuvent aussi être le résultat du tabagisme, ou même de la sursollicitation de la voix. On peut facilement les faire disparaître en évitant les boissons et nourritures irritantes et en reposant sa voix.
Les inflammations des voies respiratoires
Il est donc très fréquent en hiver d’avoir mal à la gorge, car il existe beaucoup de facteurs pouvant agresser cette partie du corps. La laryngite, la pharyngite et la trachéite sont des variantes de la même cause : une inflammation des voies respiratoires hautes, et donc du larynx, du pharynx ou de la trachée. Le symptôme principal de la laryngite est l'enrouement ou la perte de la voix, quand celui de la pharyngite est plutôt le mal de gorge et celui de la trachéite plutôt la toux sèche pouvant évoluer vers une toux grasse. Ces inflammations sont toutes bénignes et se soignent grâce à des antalgiques communs et des mesures simples, telles que le fait de reposer sa voix quelques jours ou de bien s’hydrater.
La bronchite
Inflammation des bronches d’origine le plus souvent virale, la bronchite s’accompagne de symptômes tels qu’une toux, d’abord sèche puis grasse. Elle disparaît spontanément en une dizaine de jours chez les enfants comme les adultes. La toux peut néanmoins perdurer jusqu’à 3 semaines, sans pour autant que cela soit inquiétant.
La bronchiolite de l'enfant
Cette infection des petites bronches touche principalement les enfants de moins de 2 ans. Fréquente et très contagieuse, la bronchiolite se traduit par l’apparition d’une légère fièvre et d’une toux d’abord sèche puis grasse. Le plus souvent bénigne, elle dure environ 10 jours. Le maintien d’une bonne hydratation et les lavages de nez pour désobstruer les fosses nasales de l’enfant permettent de lutter contre ses symptômes.
L'otite
Il existe en réalité plusieurs types d’otites, car ce terme désigne une inflammation ou une infection d’une ou des deux oreilles. Elle est courante chez les jeunes enfants, bien que les adultes puissent aussi en souffrir. On qualifie d’otite externe les infections ou inflammations du conduit auditif avant le tympan, causées par exemple par des baignades répétées ou le port d’appareils d’audition, et d’otite moyenne celles qui affectent la cavité située derrière le tympan, qui font souvent suite à une rhinopharyngite. Elles peuvent se traiter grâce à des antalgiques et un traitement antibiotique si besoin, et disparaissent généralement après 2 à 3 jours de traitement.
La sinusite
Survenant le plus souvent suite à un rhume, la sinusite ou inflammation des cavités sinusiennes disparaît généralement en moins de 3 semaines. Sans gravité, ses symptômes sont néanmoins très désagréables : écoulement nasal, maux de tête parfois très douloureux, toux, éternuements, fatigue et perte d’odorat due à la congestion. Elle est cependant facile à soigner grâce à des antalgiques pour diminuer les symptômes et à des lavages de nez réguliers.
L'angine
L'angine est une inflammation des amygdales le plus souvent virale : on parle couramment d'angine rouge ou d'angine blanche en fonction de la couleur que prennent les amygdales lors de cette maladie. Ses symptômes les plus courants sont un mal de gorge entraînant une difficulté à avaler et une fièvre modérée entre 38 et 39ºC. Heureusement bénigne, elle disparaît en 1 à 2 semaines.
La gastro-entérite
Cette maladie inflammatoire du tube digestif est très contagieuse, mais la plupart du temps bénigne. Les symptômes de la gastro-entérite sont principalement la diarrhée, la nausée ou les vomissements, ainsi que les maux de ventre. Il faut donc faire attention à ne pas se déshydrater lorsque l’on en est atteint. Elle dure en général entre 3 et 5 jours et peut se traiter grâce à des mesures hygiéno-diététiques simples et un traitement médicamenteux si besoin.
La grippe
La grippe est le virus qui réapparaît le plus régulièrement à l’arrivée de l’hiver car il se propage plus facilement dans l’air sec et froid. Il est parfois difficile de l’identifier car elle peut au départ ressembler à un gros rhume. Ses symptômes les plus fréquents sont la fatigue, les maux de tête, les douleurs musculaires et la fièvre. Ils peuvent être sévères dans certains cas. La grippe dure généralement une semaine, mais peut perdurer jusqu’à 30 jours. Son traitement consiste à soulager les symptômes tels que la fièvre et à éviter la déshydratation. Il existe heureusement un vaccin contre la grippe, n’hésitez pas à en parler à votre médecin traitant.
Les engelures hivernales
Les engelures sont provoquées par l'exposition de la peau au froid et à l'humidité, ce qui provoque la contraction des petits vaisseaux sanguins de la peau. Les engelures sont localisées le plus souvent au niveau des doigts et des orteils et se manifestent par des petites plaques rouges ou violettes qui gonflent légèrement et peuvent démanger. On peut facilement prévenir leur apparition en se protégeant correctement les pieds et les mains de l’humidité et du froid en cas de baisse de la température.
Ces maladies hivernales sont-elles graves ?
Aucune de ces maladies n’est grave en soi, et elles n’ont pas de conséquence sur la santé si elles sont prises en charge et traitées rapidement. Cependant, si certains symptômes, tels que la déshydratation, l'impossibilité de se nourrir ou la fièvre, ne sont pas soignés à temps, ils peuvent constituer un risque et se révéler redoutables pour les nourrissons, les personnes âgées, immunodéprimées ou encore affaiblies par d’autres pathologies. Il est donc important de consulter un médecin rapidement dès l’apparition des premiers symptômes, afin de bénéficier du traitement approprié, de ne pas laisser la maladie s’installer et d’éviter sa propagation.
Comment se transmettent les virus hivernaux ?
Les virus de l’hiver peuvent se transmettre de différentes façons :
- Via les gouttelettes chargées de virus émises lorsque nous toussons ou éternuons, et qui restent en suspension dans l’air, ou par les postillons et la salive de personnes infectées par un virus ;
- Par contact direct avec les mains d’une personne infectée, par exemple en se serrant la main ou en s’embrassant, ou par le contact avec des objets (jouets, doudous, tétines, boutons d’ascenseur, couverts, etc.) contaminés par une personne malade.
C’est pourquoi il est important d’appliquer des gestes barrières afin de limiter la propagation de ces maladies.
Comment se prémunir contre une maladie cet hiver ?
Éternuer ou tousser dans le pli du coude
Si vous ressentez le besoin d’éternuer ou de tousser, n’oubliez pas de vous couvrir la bouche et le nez avec un mouchoir jetable, ou si ce n’est pas possible avec le pli de votre coude. Cela vous évitera d’avoir à vous laver les mains trop souvent, ou de contaminer autrui. Les microbes pouvant se transmettre à d’autres personnes, par exemple en se serrant la main ou en touchant un objet contaminé, si vous éternuez ou toussez dans votre main, il est impératif de les laver dès que possible. N’oubliez pas d’appliquer également ces recommandations avec votre enfant : les plus petits ne savent pas bien se moucher ou se laver les mains.
Ne pas laisser trainer ses mouchoirs utilisés
Même si les mouchoirs à usage unique sont les plus hygiéniques, il est important de ne pas le laisser sur une surface ou à la portée d’autres personnes. Lorsque vous vous mouchez, jetez le mouchoir immédiatement à la poubelle, de préférence fermée par un couvercle, puis lavez-vous les mains.
Se laver les mains
Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), l’un des principaux gestes barrières très efficaces contre la propagation du virus est une habitude d’hygiène commune : se laver les mains. Nous entrons quotidiennement en contact avec des surfaces potentiellement porteuses de germes (poignées de porte, barre de maintien des transports en commun, boutons d’ascenseur ou de machine à café…) et nous touchons notre visage sans y penser 3000 fois par jour en moyenne. Or, le nez, les yeux et la bouche sont des portes d’entrée idéales pour les virus et les bactéries. Il faut donc laver vos mains et celles de votre enfant régulièrement à l’eau et au savon pendant au moins 30 secondes, en frottant les ongles, le bout des doigts, la paume et l’extérieur des mains, les poignets et l’espace entre les doigts. Après le lavage, il est conseillé de se sécher les mains avec une serviette propre ou à l’air libre.
Voici quelques-unes des situations dans lesquelles nous vous recommandons de vous laver les mains :
- après être allé aux toilettes ;
- avant et après s’être occupé d’un bébé ou d’un enfant en bas âge ;
- avant et après avoir rendu visite à une personne elle-même malade ;
- avant de préparer les repas, de les servir ou de manger ;
- après vous être mouché, avoir toussé ou éternué ;
- après chaque sortie à l’extérieur, surtout si vous prenez les transports en commun (bus, car, train, métro) ;
- en arrivant au bureau ou chez vous.
Il est important de rappeler que les solutions ou gels hydro-alcooliques désinfectent mais ne lavent pas : elles n’enlèvent pas les saletés sur les mains. C’est pourquoi il est préférable de vous laver les mains à l’eau et au savon si vous en avez la possibilité.
Porter un masque dès l'apparition des premiers symptômes
Dès l’apparition des premiers symptômes, tels que de la fièvre, une toux, ou des éternuements, prenez l’habitude de porter un masque jetable afin de ne pas propager le virus dont vous êtes potentiellement atteint. Le port du masque permet d’éviter la projection de gouttelettes ou de postillons, mais également de se protéger face aux personnes malades de notre entourage.
Toutes ces pathologies affectent des millions de personnes chaque année et impactent fortement les structures de soins au cours de l’hiver alors qu’elles pourraient être évitées en pratiquant de simples gestes barrières. Afin de réduire le risque de contamination, et si vous remarquez l’apparition de symptômes, n’hésitez pas à consulter un médecin en téléconsultation sur Livi. Ce dernier pourra établir un diagnostic, vous prescrire des médicaments ou vous conseiller sur les pratiques à adopter, ou vous orienter vers une consultation présentielle si besoin.