La dyspareunie, de quoi s’agit-il ?
Les relations sexuelles, pour l’homme comme la femme, peuvent parfois être source d’inquiétudes. Même si les rapports sexuels douloureux sont plus fréquents chez la femme, l’homme peut également être confronté à ce qu’on appelle la dyspareunie. Il s’agit d’un terme médical pour parler des douleurs lors des relations sexuelles ou après celles-ci. Il existe de nombreuses raisons à cela, tant sur le plan physique que psychique. La dyspareunie peut se manifester de différentes manières. Le plus souvent les symptômes sont des sensations de brûlures, de coupures, de démangeaisons ou encore de contractions spasmodiques. Ces symptômes peuvent s’étendre sur une région très localisée de la zone intime ou de façon très diffuse. Si ces manifestations vous semblent profondes et intenses, il est vivement recommandé d’en rechercher la cause à l’aide d’un professionnel de santé.
Le premier conseil que les médecins sur Livi peuvent vous apporter est surtout celui de ne pas être gêné à l’idée d’en discuter avec un professionnel de santé.
Les causes possibles d’une dyspareunie
Les symptômes auxquels vous êtes confronté peuvent être révélateurs de la présence d’un problème de santé à résoudre. Voici les principales raisons pour lesquelles vous pouvez ressentir des douleurs lors de relations sexuelles.
Une infection sexuellement transmissible
Une IST est une infection qui se transmet le plus souvent lors de rapports sexuels non protégés. Si certaines se traitent désormais très bien à l’aide d’antibiotiques, certaines restent graves. Chez la femme, une infection sexuellement transmissible peut se manifester à travers des démangeaisons intimes, notamment à l’entrée du vagin, des pertes vaginales inhabituelles et/ou un inconfort lors des rapports sexuels. Chez l’homme, l’infection peut se présenter plutôt sous la forme d’une irritation, d’une rougeur et d’une sensation d’inconfort au niveau du sexe. Toutefois, les infections sont souvent asymptomatiques, c'est-à-dire que l’on peut être contaminé sans pour autant présenter de signes visibles de son infection. Une IST peut donc passer inaperçue. Il est donc important de se faire dépister pour savoir si on a été infecté et, si nécessaire, de suivre un traitement adapté.
Il s’agit la plupart du temps des IST comme la chlamydia ou la gonorrhée qui peuvent déclencher des douleurs pendant les rapports sexuels. Si vous pensez avoir une IST, consultez un professionnel de santé ou un médecin sur Livi. Celui-ci pourra évaluer votre situation vis-à-vis d’une potentielle IST. Il pourra également vous prescrire un dépistage qui est le seul moyen de vérifier si vous êtes infecté.
Une infection urinaire
Un tiers des femmes présentent au moins une infection urinaire dans leur vie. Les infections des voies urinaires sont des infections courantes qui peuvent affecter la vessie, les reins et les voies qui y sont reliés. On distingue plusieurs infections urinaires différentes, de la plus simple à la plus sévère. L’infection urinaire la plus courante touche la vessie et est appelée cystite. Bien que les hommes et les enfants puissent en souffrir, elles sont plus fréquentes chez les femmes. En effet, la femme possède un urètre plus court que celui de l’homme, ce qui facilite l’arrivée des bactéries jusqu’à la vessie. Ce qui rend la femme plus sujette aux infections urinaires.
Les symptômes les plus fréquents incluent une sensation de brûlure lorsque l’on souhaite uriner, l’envie d’aller aux toilettes plus régulièrement et une urine trouble ou odorante. Si l’infection se manifeste régulièrement ou si vous présentez une température supérieure à 38 °C et des douleurs dans le bas du dos ou au niveau des flancs, il ne s’agit alors plus d’une infection simple et il vous faut consulter un professionnel de santé.
Une conséquence de la ménopause
À la ménopause, la baisse des taux d’œstrogènes provoque une réduction des sécrétions vaginales, ce qui peut causer une sécheresse vaginale et rendre ainsi les rapports sexuels inconfortables, voire douloureux. Il se peut que ces symptômes se manifestent également les années précédant la ménopause, ce que l’on appelle périménopause.
Si vous êtes confronté à une sécheresse vaginale, il est tout d’abord important de comprendre la raison avant d'entamer un quelconque traitement. Les lubrifiants disponibles en pharmacie peuvent aider à réduire cette sécheresse. Mais si les symptômes persistent, d’autres traitements sont envisageables avec un professionnel de santé.
Ce phénomène peut aussi se produire en dehors de la ménopause, notamment chez les femmes enceintes, chez les jeunes mamans ou lors de situations de stress, à cause de la prise de médicaments, la consommation d’alcool ou de tabac.
Une affection cutanée
La peau peut parfois devenir sensible lors d’un rapport sexuel à cause d’une substance irritante. Il peut s’agir par exemple d’une allergie au latex, à un savon, voire à certains spermicides. En cas d’affection cutanée, comme de l’eczéma ou une dermatite localisée à l’entrée du vagin ou sur le pénis, celle-ci peut être à l’origine d’une peau génitale sèche, fissurée et crevassée pouvant induire des douleurs lors des rapports sexuels. Comme lors de sécheresses vaginales, les lubrifiants à base de silicone peuvent vous aider à court terme, mais il est important que votre médecin généraliste traite l’affection cutanée sous-jacente.
Les causes médicales sous-jacentes
Voici quelques-unes des raisons médicales pour lesquelles les rapports sexuels pourraient se compliquer de dyspareunie.
Maladie inflammatoire pelvienne (MIP)
C’est le terme utilisé pour l'infection généralisée de l'intérieur de l'utérus, des trompes de Fallope et des ovaires. Cette maladie touche généralement les femmes de moins de 24 ans et peut causer des douleurs pendant les rapports sexuels, des douleurs pelviennes ou abdominales, des pertes ou des saignements vaginaux. Elle nécessite un traitement de la part d’un professionnel de santé.
Endométriose
Environ 1 femme sur 10 souffre d’endométriose. L’endométriose signifie que du tissu utérin se trouve en dehors de l’utérus. Il peut se localiser au niveau du bassin, des ovaires, de la vessie, de l’abdomen ou encore des intestins. Des symptômes ne sont pas toujours présents, mais lorsqu’ils se manifestent, ils sont très variables en fonction des femmes. Bien qu’il n’existe pas de remède connu, différentes méthodes de traitement permettent d’en gérer les symptômes en soulageant la douleur.
Fibromes
Il s’agit d’excroissances bénignes dans l’utérus, qui peuvent être asymptomatiques. Mais chez certaines femmes, ils peuvent être à l’origine de douleurs lors de rapports sexuels, en particulier s’ils sont volumineux et situés à proximité du col de l’utérus. Ils peuvent être détectés grâce à des examens gynécologiques. Les solutions impliquent généralement un traitement médicamenteux prescrit par le médecin généraliste ou le gynécologue.
Phimosis chez l’homme
Il s’agit du phénomène lorsque l'extrémité du prépuce, le petit repli de peau entourant le gland de la verge, empêche de décalotter complètement, et facilement le gland. Le phimosis peut causer des douleurs lors des rapports sexuels s’il persiste jusqu’à l’âge adulte et qu’il n’est pas traité. L’inconfort peut être amélioré en utilisant des préservatifs ou un lubrifiant, mais si cela reste problématique, il est préférable d’en parler à un médecin généraliste. Un médecin sur Livi pourra également vous orienter vers la meilleure prise en charge.
Inflammation de la prostate
Il s’agit de la prostatite. Bien souvent, elle provoque également des douleurs en urinant, des mictions fréquentes ou urgentes et des douleurs sur tous les organes constituant l’appareil génital masculin. En cas de prostatite aiguë, il convient de consulter un médecin généraliste pour obtenir un traitement antibiotique.
Les douleurs pendant les rapports constituent un facteur commun à diverses causes, la plupart du temps sans risque, mais dans certains cas, il est possible que ces douleurs fassent l'objet d'une situation plus préoccupante. Le cancer du col de l'utérus par exemple se développe la plupart du temps de façon asymptomatique mais peut aussi provoquer des douleurs lors des relations sexuelles. C'est pourquoi il est fortement recommandé de rechercher la cause de ces douleurs. Pour en savoir plus à ce sujet, un article est dédié à la prévention contre le cancer du col de l'utérus.
Les causes psychiques
Si des douleurs lors de relations sexuelles peuvent être causées par des pathologies, il arrive également que ces douleurs proviennent du stress, de l’anxiété, ou de l’appréhension. Ces facteurs peuvent jouer sur la lubrification du vagin et rendre la pénétration douloureuse, voire impossible. Ces douleurs sont fréquentes mais peuvent être résolues en communiquant avec son partenaire. Lorsque ces facteurs persistent et développent des douleurs intenses, il est recommandé d’en parler à un professionnel de santé.
Lorsque la pénétration est absolument impossible on peut parler de vaginisme. Ses principales causes sont psychologiques. Il s’agit de contractions involontaires des muscles péri-vaginaux. C’est une réaction incontrôlée et il n’y a pourtant pas d’anomalie au niveau des organes génitaux. Ce phénomène peut avoir lieu pour différentes raisons comme la non-conscience de la présence du vagin ou des conflits inconscients. Une fois le vaginisme identifié, le traitement consiste plutôt en une aide psychologique pour comprendre la cause dans un premier temps.
Comment soigner une dyspareunie ?
Dans un premier temps, lorsque vous ressentez des douleurs persistantes pendant ou après un rapport sexuel, il est recommandé d’en rechercher la cause. Le traitement d’une dyspareunie dépend de son origine. Puisque les causes possibles sont nombreuses, faites appel à un médecin généraliste, celui-ci pourra vous orienter vers la meilleure prise en charge possible en fonction de vos symptômes.
Pour traiter la cause de vos douleurs durant les rapports, il pourra vous être conseillé un traitement médicamenteux, une psychothérapie, une substitution hormonale ou encore la chirurgie dans certains cas.